Arbre à problèmes : utilisation

Choix entre version courte ou longue

Il est vraiment conseillé d'utiliser la version longue pour atteindre un maximum de résultats, tant dans la qualité de l'animation que dans la qualité de la prise de conscience collective et des pistes de solutions qui peuvent en ressortir.

Version courte :

Durée :30 à 45 minutes.

Matériel :Aucun.

Description : Discussion de groupe à partir de l’image d'un arbre que l'on peut dessiner au tableau ou sur une feuille pour mieux identifier les causes, conséquences et solutions à la pauvreté.

Version longue :

Durée :  60 à 120 minutes.

Matériel :Papiers de couleur, crayons, effaces, tableau et/ou grand carton.

Description :Création d’un arbre à partir des réponses des participant.e.s.

Trucs d'animation

Pour la version courte

• Il est possible de seulement en faire une discussion sans prise de notes. Vous pouvez aussi seulement écrire les mots sur un tableau ou des grandes feuilles.
• Les gens pourront nommer de façon mélangée des causes, des conséquences et des solutions.
• Noter au fur et à mesure dans trois colonnes différentes les choses nommées.
• On peut ensuite encourager les gens à se concentrer sur une catégorie à la fois.
• On peut leur faire remarquer que dans certains cas, une chose peut être à la fois une cause et une conséquence. Il y a alors une situation de cercle vicieux de la pauvreté.

            Pour la version longue

• Dessinez un arbre sur un tableau ou un grand carton.
• Préparer à l’avance des languettes rectangulaires de papier avec assez d’espace pour écrire des mots dessus.
• En groupe, ressortez ce qui représente les causes et les conséquences de la pauvreté, en les écrivant sur un tableau par exemple. Ensuite, faites ressortir les solutions pour lutter contre la pauvreté.
• Chaque personne choisi un ou quelques mots et l’écrit sur les papiers. Ensuite, on va le coller à l’endroit où il va sur l’arbre, soit une racine, une branche ou une feuille.

Rôle de l'animateur-animatrice

Son rôle est de faciliterla discussion et l'appropriation de l'outil. Il facilite l’expression individuelle, la collectivisation des points de vue et des expériences de vie de chacun. L'animatrice participe à l’atelier au même titre que les autres personnes du groupe puisqu'elle ne sait pas exactement où s'en va la discussion Elle n’a donc pas une position d’expert. Ce n'est pas elle qui connaît les réponses. L'animateur participe au processus de construction collective. En cours de discussion, l'animatrice aura pour fonction d’initier le processus d’analyse en posant des questions qui permettra de construire des liens et une analyse critique. En ce sens, être facilitateur REFLECT c’est être à la fois formateur et participant.

Questions de bases de l'animation

1. Si on commence par regarder le tronc, de quel problème allons-nous parler ?
2. Quelles sont maintenant les racines de l’arbre? Dites-nous ce qui cause la pauvreté ?
3. Parlons ensuite des branches de l’arbre. Pouvez-vous nommer des conséquences et des impacts de la pauvreté dans la vie des gens ?
4. Si on passe finalement aux feuilles de l’arbre, on veut ici parler des solutions pour lutter contre la pauvreté. Donnez-nous des exemples de solutions ?

Questions supplémentaires : Il est clair qu'une part d'improvisation est nécessaire dans les questions de relances de discussions, dans l'identification d'un mot, d'une cause, d'une conséquence en particulier. Il est intéressant d'inviter les partcipant.e.s à faire des liens entre deux mots ou deux images qui ont été accrochés à l'Arbre à problèmes. L'animatrice a pour mission de permettre aux personnes de s'approprier le problème, d'en débattre entre elles, afin de mieux comprendre collectivement le problème et d'identifier des solutions.

Passer à l'action

Suite à une telle démarche de prise de conscience au sein d'un groupe, on peut imaginer que les personnes concernées voudront passer à l'action pour améliorer leurs conditions de vie et défendre leurs droits. Par la suite, à la fin de l'animation, ou lors d'une prochaine activité du groupe, les participant.e.s pourront choisir une ou des actions collectives à poser.

Sensibilisation, conscientisation, revendications, contestations et demandes de changements sont les moyens habituels d'une transformation sociale. La modification des habitudes de vie, la prise de parole publique, la prise en main de son rôle de citoyen et citoyenne engagée dans sa collectivité sont d'autres moyens de favoriser une prise de conscience sociale et politique. Bref, cet outil d'animation vise ultimement à une prise en charge individuelle et collective d'une situation problématique dans un mouvement de transformation sociale.